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– Non Joakim, ne dis pas ça, c’est de la mienne, je.. Je n’aurais pas du…

– C’est de ma faute, car j’aurais dû te tuer de mes mains dès que tu as tenté de t’en prendre à elle, mais je t’ai sous-estimé, tu es tellement insignifiant que je t’ai sous-estimé, alors que tu venais d’essayer de la faire tuer… Mais j’ai laissé courir, parce que tu ne me fait pas peur… débite mécaniquement Joakim, toujours dans un état second,

 – Je.. Je.. En balbutie de terreur Kristofer, subitement paniqué à l’idée que son ami soi au courant de sa tentative d’assassinat sur Trisha Hill. Prenant les devants, il fond de nouveau en larmes, – Joakim, tu sais à quel point je tiens à toi, et tu le sais, que je suis tellement désolé… 

 – C’est de ma faute, c’est de ma faute, je me suis fait échec et mat par le bouffon du roi, moi, moi… J’ai plus de 180 de QI et j’ai été battu par un truc pareil… Poursuit Joakim dans un semi délire psychopathe en trébuchant à moitié sur la petite table du salon, – échec et mat.. Par toi… Mon sous-fifre… Game Over, à cause de toi, la misérable larve…

Plus blessé et humilié que jamais, Kristofer ne réagit pas aux insultes de son ami. À la place, il pleure encore et s’excuse en boucle. Il s’en veut tellement… Tandis que Joakim continue de le rabaisser en lui rappelant à haute voix à que point il ne valait rien, mais que c’était justement pour ça qu’il avait réussi à l’atteindre…

– C’est dingue que ta nullité te permette de gagner des batailles… Tu es tellement inutile que tu peux gagner grâce à ça, on te sous-estime…

– Je t’aimais et ça m’a rendu fou.. Mais jamais je n’aurais cherché à te blesser, je.. Je te le jure.. Tu comptes trop pour moi pour que je veuille te faire du mal, crois moi je t’en pries…

– Espèce de… de…Tu… Tu m’as retiré ce que j’avais de plus beau… Et je.. Je peux te jurer que tu ne vas pas t’en tirer comme ça… 

Titubant toujours, Joakim ressort de cette maison où il étouffe de plus en plus, la respiration saccadée, pas loin du malaise, il en a des vertiges, de ces conneries, 

Son frère. Son plus grand allié. Sa petite amie.

Ses trois plus solides piliers. Envolés !

Dixit leurs propres mots, il était mort pour eux.

Sous le choc de ces pertes, il erre péniblement en ville aussi lentement qu’une tortue handicapée, jusqu’à ce qu’il constate devant lui la devanture d’une petite épicerie ouverte jusqu’à tard la nuit. Ici, il achète une bouteille de whisky. Il va la boire seul dans la rue. Cela lui changera les idées en lui faisant penser à autre chose, ou l’embrumera jusqu’au lendemain en l’aidant à oublier.

It can’t be true. That’s im losing you…

L'Améthyste